Dernière course nationale de la saison 2019, le CNE avait lieu le week-end dernier. Il était accompagné par le championnat de France de sprint qui se déroulait sur la journée de samedi, avec qualification le matin et finale l’après-midi. Ne cherchez pas plus loin, pour tout savoir sur ce week-end, vous êtes au bon endroit !

Un sprint dans les ruelles de Bourgueil

La ville d’Avoine accueillait les qualifications de ce championnat de France. Ses quartiers résidentiels et nombreux parcs n’offraient pas un challenge de navigation extrême. Il fallait néanmoins être vigilant sur les choix, et ne pas laisser trop d’énergie sur le bitume avoinais en vue de la finale du soir. Pas de surprise sur ces qualifications en termes de résultat, si ce n’est le PM de Loïc Capbern, un des favoris au titre, qui se tire une balle dans le pied en oubliant un poste en fin de course. C’est dans les rues de Bourgueil que les finalistes ont donc réglé leurs comptes. Le terrain proposait plus de difficultés que les qualifications du matin, avec des ruelles nombreuses, et un parc plus détaillé. Il fallait être donc vigilant sur la navigation. On pourra regretter quelques erreurs de l’organisation sur cette finale, notamment le choix des heures de départ un peu tardives. Les derniers coureurs, et donc les favoris à la victoire, ont couru dans une pénombre naissante. La cartographie et certaines définitions de postes étaient également sujettes à discussion.

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La course homme est remporté par Arnaud Perrin, aux termes d’une performance maîtrisée. Il s’impose avec 27 secondes d’avance sur Quentin Rauturier, qui craque sur la fin de course après un début sur les talons d’Arnaud. Il devance d’une minuscule seconde Adrien Delenne qui, malgré une grosse erreur, parvient à se hisser sur le podium. Petite anecdote, ce sont ces trois mêmes coureurs qui, il y a 5 ans, terminaient dans un mouchoir de poche pour leur dernier championnat de France de sprint dans la catégorie jeune. Maxime Rauturier avait réalisé le meilleur temps de ce circuit, une dizaine de seconde plus rapide qu’Arnaud. Mais il a malheureusement oublié le poste en sortie de couloir spectacle. Couloir qui ne continuait pas jusqu’au poste, bien que les définitions donnaient une information contraire.

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Chez les dames, c’est Florence Hanauer qui prend le titre. Après un départ canon, elle s’empare de la tête de course, pour ne plus jamais la lâcher. Elle prend plus de la moitié des meilleurs temps intermédiaires. Elle devance Isia Basset de seulement 10 secondes. En 3e place, on retrouve Maëlle Beauvir. Pas de bouleversement sur ce podium, les favorites ont joué leurs cartes comme il le fallait.
Chez les jeunes hommes, la course est dominée par Quentin Andrieux de bout en bout. Il devance Basile Basset et Nathan Marchand. Côté jeune dame, c’est Perrine Toussaint qui prend la victoire avec une fin de course plus rapide qu’Hélène Champigny qui prend la deuxième position. C’est Tifenn Moulet qui vient compléter ce podium.

Un CNE boueux mais heureux

La saison se terminait donc par le critérium national des équipes, sous une pluie battante. Mais les conditions météorologiques n’effraient jamais l’orienteur. Après tout, la boue c’est bon pour la peau. Pour ce grand rendez-vous de club, le terrain s’annonçait rapide et plutôt simple. Rapide ? Oui. Simple ? Pas tant que ça. En effet, la haute vitesse de course et l’engagement physique demandés aux coureurs rendaient l’exercice technique difficile. Une visibilité réduite par endroits et des postes habilement dissimulés pouvaient vite conduire à la faute. Un terrain pas aussi aisé qu’il en donnait l’air.

Sur le relais homme, le NOSE domine la course de la tête et des épaules. Ils prennent la tête après le 3e relais, et ne la lâcheront plus jusqu’à la ligne. Une course maîtrisée dans l’ensemble par des coureurs habitués aux relais à pression. On notera les temps canon de Thibaut Magne sur le 2e relais et Fleury Roux sur le 3e relais. Chapeau bas. Ils devancent d’un peu plus de 5 minutes OTB, qui réalise la course en chasse derrière Saint-Etienne. Dans cette situation, il faut faire des courses propres, et espérer une erreur devant. Mais pas de chance de ce côté-là. Tout de même un très bon résultat pour une équipe testant une nouvelle configuration – le jeune Quentin Moulet sur le dernier relais, à la place de l’expérimenté Vincent Coupat. En troisième position, c’est le TAD que l’on retrouve sur le podium après de nombreuses années d’absence. On peut noter la déception du jour avec le GO78 en 4e position, qui avait clairement les armes pour jouer la gagne. En effet, ils terminent à 19 minutes de Saint-Etienne, mais perdent 19 minutes sur le 3e relais dû à un problème physique de leur relayeur. On aurait pu espérer une course un peu plus pimentée sur ce genre de terrain, mais les écarts se sont vite créés et ne se sont jamais comblés.

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Chez les dames, on a assisté à une course plus mouvementée. La bataille entre OTB et l’ASUL était féroce, s’échangeant la tête de course à chaque relais. Sur les deux premiers relais, OTB semble s’envoler avec des belles courses de Cécile Foltzer et Léa Vercelotti. Mais Isia Basset opère une remonté dantesque et lance Tereza Smelikova en orbite avec plus de 5 minutes d’avance. Malheureusement, cette dernière réalise la deuxième boucle à l’envers avant de s’en rendre compte et de la faire une nouvelle fois, dans le sens normal. C’est donc Fanny Tilkin qui ramène OTB à bon port pour récolter la médaille d’or sur ce relais dames. L’ASUL prend l’argent, reléguée à un peu plus de 4 minutes. La troisième place ne s’est pas décidée avant le dernier relais non plus. Aix-en-Provence et Guyancourt partent aux coude à coude après un relais moyen de la part d’Eva Jurenikova. C’est finalement l’ACA qui monte sur le podium, et le GO78 qui mange le chocolat une fois.
Pour le relais jeune, c’est dans la dernière boucle du dernier relais que tout s’est joué, avec un final spectaculaire dans le couloir d’arrivée. Alors qu’OE42 envoie son dernier relayeur avec un matelas king size de 4 minutes, le groupe de chasseurs composé de Douai, Montigny et Guyancourt s’organise et revient à toute vitesse. Bien entendu, des erreurs de la part de l’équipe de tête leur facilitent la tâche. Sur la ligne, c’est néanmoins OE42 qui conserve la victoire ! Ils devancent le TAD de 17 secondes, suivi de l’OPA Montigny à 25 secondes. Ironie du sort pour le GO78 qui prend à nouveau la 4e place à 49 secondes de l’or.

Les MVR (Most Valuable Runners)

Hommes :

  1. Loïc Capbern 35’17
  2. Thibaut Magne 37’16
  3. Fleury Roux 50’12
  4. Rémi Baudot 29’19
  5. Maxime Rauturier 43’05
  6. Clément Demeuse 27’58
  7. Quentin Rauturier 42’11

A noter que le NOSE termine seulement 10’ derrière cette équipe imaginaire qui fait rêver plus d’un entraîneur. Cela souligne la performance d’ensemble impressionnante de Saint-Etienne.

Femmes :

  1. Alina Palcau 42’33
  2. Fanny Thonier 38’51
  3. Isia Basset 39’12
  4. Fanny Tilkin 32’21

Jeunes :

Pour les jeunes, le classement brut ne met pas en valeur la meilleure féminine, on va donc choisir d’enlever le moins bon temps des MVR sur les 3 premiers relais, et le remplacer par la meilleure féminine. On obtient ainsi :

  1. Léandre Magat 29’58

  2. Claire Cornaille 34’10

  3. Nathan Arondeau 28’07

  4. Mael Héritier 27’05

C’était le dernier débrief de 2019. On se retrouve au printemps prochain pour se régaler toujours plus des résultats nationaux et internationaux ensemble. Mais gardez un œil sur interpost cet hiver, nous allons travailler dur pour vous fournir du contenu régulier et passionnant, on l’espère, sur notre magnifique sport.

A bientôt sur Interpost, et en attendant, tendez les trajectoires !