En bref
Reprise de la saison internationale de course d’orientation ce WE avec le troisième round de coupe du monde, près de Bâle en Suisse. Les meilleurs mondiaux s’affronteront du vendredi 27 au dimanche 29 septembre sur une moyenne distance, un KO sprint et un sprint.
Pour suivre les courses en direct : [Live center IOF](https://orienteering.sport/event/orienteering-world-cup-round-3/welcome/# current)
Bulletins et startlists (publiées la veille de chaque course) : Eventor IOF
Le site de l’organisateur : EGK OL-Weltcup
Le contexte
Les WOC (World Orienteering Championships) sont finis depuis plus d’un mois déjà, et c’est l’heure de la traditionnelle coupe du monde chez nos amis les Suisses. Contrairement à d’habitude, ça ne sera pas la finale. Le dernier round se déroulera fin octobre en Chine.
Cette coupe du monde marque le début d’un cycle orienté “urbain” dans le calendrier international, avec en ligne de mire les WOC sprint au Danemark en juillet prochain (prochainement sur Interpost.fr, “Le sprint est-il vraiment de la course d’orientation ?”). Rassurez-vous, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura aucune course “forêt” jusqu’au WOC, mais la majorité du programme sera composée de sprint classique, KO sprint relais mixtes sprint et autres joyeuseries sprint.
Le programme, le terrain
Les hostilités commenceront dès vendredi par la moyenne distance. Fait plutôt rare en coupe du monde, il n’existe pas d’ancienne carte de la zone de course. Cependant, de par la localisation et la description du terrain des organisateurs, pas de surprise en vue. On peut s’attendre à un classique de la Suisse non alpine : forêt de feuillus bien exploitée, du dénivelé et un bon réseau de pistes forestières et de chemins. Bref, un terrain bien physique qui avantagera les gros moteurs. Mais attention, cela ne veut pas dire que la course ne se jouera pas techniquement : les variations de vitesses et de visibilité, ainsi que la rareté des points d’appui dans certaines zones pourront occasionner quelques crashs spectaculaires.
On enchaîne samedi sur le dernier-né des formats IOF : le KO sprint. Inspiré/copié de la coupe du monde de ski de fond, il sera introduit pour la première fois au programme des championnats du monde en juillet prochain. On rappelle son principe :
- Une qualif le matin, sous la forme d’un sprint de 8-10’. Les douze meilleurs coureurs de chacune des trois poules passent en quart de finale.
- Ensuite s’enchaînent un quart le matin puis demi et finale l’après-midi sous forme de départs en masse de 6-8’ par groupes de 6 coureurs.
Pour les départs en masse, on peut rencontrer trois situations :
- Le circuit est commun. La différence se fait sur les choix d’itinéraire, et à la pédale.
- Le circuit comporte une phi-loop ou un papillon.
- Le fameux Runner Choice : le circuit comporte des variations pas forcément équivalentes. Les coureurs ont quelques secondes avant de s’élancer pour choisir celle qu’ils vont courir. Bien évidemment, ils ne connaissent pas le choix de leurs concurrents directs.
Bref, un format spectaculaire qui promet rebondissements et stratégies. On a hâte de voir ça !
Le dimanche, le round de coupe du monde se clôture par un sprint classique. 40 coureurs pourront participer à la finale A, selon les critères suivants :
- Les 6 premiers de chaque poule de la qualif du KO sprint sont automatiquement retenus.
- Viennent ensuite les coureurs présents dans le top 10 du world ranking sprint arrêté le 26/09.
- Enfin la liste est complétée en suivant le classement Coupe du Monde après le KO sprint de la veille.
Vous l’aurez compris, pour beaucoup de coureurs la qualif de samedi matin sera déterminante pour le reste du WE. Cela occasionnera peut-être quelques impasses sur la moyenne distance du vendredi.
Qu’en est-il du terrain pour ces deux épreuves urbaines ? Eh bien la blanquette est bonne ! La ville de Laufen promet des courses très intéressantes techniquement, avec un panel de problématiques variées. Au menu des zones résidentielles, des parcs, des ponts, des tunnels, mais surtout un petit centre-ville bien tricky. Les traceurs ont toutes les cartes en main pour proposer de beaux challenges aux coureurs, d’autant plus qu’il a été confirmé que des barrières artificielles seront utilisées.
Les français
L’équipe de France se déplace en grosse délégation pour cette coupe du Monde : 9 hommes et 5 filles seront au départ. Pour rappel, chaque nation peut aligner 6 coureurs par catégorie, mais les hommes bénéficient de 2 quotas supplémentaires car ils font partie du top 6 au classement world ranking par équipes.
Femmes :
- Isia BASSET
- Juliette BASSET
- Maëlle BEAUVIR
- Cécile FOLTZER
- Florence HANAUER
Hommes :
- Lucas BASSET
- Loïc CAPBERN
- Adrien DELENNE
- Raphaël MASLIAH
- Mathieu PERRIN
- Maxime RAUTURIER
- Quentin RAUTURIER
- Nicolas RIO
- Frédéric TRANCHAND
9 hommes pour 8 places par course, étrange… Que nenni, les deux spécialistes Nicolas Rio et Adrien Delenne se répartissent les différents formats : Nicolas seulement la moyenne distance, et Adrien les deux courses urbaines.
À noter la première sélection en Coupe du Monde pour Juliette Basset, bien joué Juliette !
Les favoris
On ne va pas se mentir, l’équipe suisse est ultra-favorite pour cette coupe du monde, autant sur la moyenne distance que sur les sprints. À la maison, sereins, les Helvètes auront à cœur de montrer le maillot.
Chez les hommes, l’équipe suisse sera emmenée par le duo Daniel Hubmann/Matthias Kyburz. Ils comptabilisent à eux deux 8 titres individuels en championnats du Monde. Elle pourra aussi compter sur les solides Florian Howald, Andreas Kyburz, Martin Hubmann, Joey Hadorn, tous capables d’aller chercher un top 6. Pour la middle, les Scandinaves Olav Lundanes et Gustav Bergman restent dans la liste des favoris, même si le terrain ne sera pas à leur avantage. Pour les sprints, après une première partie de saison typée forêt, ce sera le retour des spécialistes Yannick Michiels et Tim Robertson. Le tchèque Vojtech Kral, l’ukrainien Ruslan Glebov et les Suédois Emil Svensk et Martin Regborn seront aussi à surveiller.
On peut ajouter à cette liste les deux piliers de l’équipe de France : Frédéric Tranchand et Lucas Basset. Ils sont tous les deux capables de jouer devant sur les trois courses. Néanmoins, on attend peut-être plus Lucas sur son format de prédilection : la Moyenne distance.
Chez les femmes, même combat : les Suissesses Sabine Hauswirth, Elena Roos, Julia Jakob et la jeune pépite Simona Aebersold ont clairement les armes pour jouer sur le devant de la scène. Face à elles, Tove Alexandersson reste la grande favorite, même sur les formats sprints. Cette coupe du monde marquera le grand retour de Maja Alm au niveau international. La rapide danoise avait axé sa saison sur l’athlétisme, avec en ligne de mire les mondiaux de Doha où elle comptait s’aligner sur 5000m. Malgré un nouveau record sur la distance, elle a échoué à 13 secondes des minimas danois (15’22”) et sera donc présente sur la ligne de départ le WE prochain. Elle sera évidemment une solide prétendante à la victoire. Lina Strand et Natalia Gemperle peuvent elles aussi jouer devant.
World cup standing
Pour suivre les courses en direct : [Live center IOF](https://orienteering.sport/event/orienteering-world-cup-round-3/welcome/# current)
Bulletins et startlists (publiées la veille de chaque course) : Eventor IOF
Le site de l’organisateur : EGK OL-Weltcup
Le prono Interpost
Le prono Interpost est réalisé avec les votes des membres de la rédaction.
MD femme :
- Tove Alexandersson
- Simona Aebersold
- Sabine Hauswirth
KO femme :
- Maja Alm
- Simona Aebersold
- Tove Alexandersson
Sprint femme :
- Maja Alm
- Tove Alexandersson
- Simona Aebersold
MD homme :
- Daniel Hubmann
- Gustav Bergman
- Lucas Basset
KO homme :
- Vojtech Kral
- Emil Svensk
- Matthias Kyburz
Sprint homme :
- Matthias Kyburz
- Daniel Hubmann
- Yannick Michiels
Crédits photos : International Orienteering Federation et World of O