Un bref résumé de ce qu’il faut savoir sur la Nationale à Fontainebleau. Se déroulant du 21 au 23 août 2020, c’est la seule course nationale qui aura lieu cette année à cause de la pandémie de COVID-19. Du coup, elle est également utilisée comme compétition sélective pour les quelques événements internationaux auxquels peuvent prétendre les élites cette fin de saison. Au programme, un sprint régional dans les rues de Château-Landon, et deux courses nationales: une moyenne distance sur la carte de la Salamandre, et une longue distance dans les Gorges de Franchard. Vous pouvez retrouver toutes les infos sur le site de l’organisation, mais on va essayer de décortiquer un peu tout ça !
Les enjeux
Bien que ce week-end ait une importance particulière en étant le seul événement national de prévu cette année avec le CNE, il servira surtout de course de sélection pour déterminer les équipes qui participeront aux différents événements internationaux de la fin de saison. Pour les seniors, il s’agit de 3 stages et de l’Euromeeting en République Tchèque.
Pour les juniors, l’EYOC (Championnats d’Europe des Jeunes) s’est transformé en EJOC (Championnat d’Europe Junior) pour compenser l’annulation des Championnats du Monde en Turquie. Plus d’infos dans notre récap.
Le sprint
Le vendredi, un sprint régional est prévu à Château-Landon. Petit village au sud de Nemours, il est composé d’un petit centre-ville, d’une zone résidentielle au sud, d’un complexe de bâtiments publics et commerciaux à l’ouest et d’une zone boisée à l’est en contrebas, où se situent l’arrivée et l’aréna.
Le dénivelé assez faible des circuits ainsi que la disposition de l’aire d’arrivée laisse suggérer un départ près du centre du village, plus haut en altitude. Au vu des distances, on peut espérer une utilisation assez complète de la carte, avec pour les plus grands circuits un passage vers l’école qui sera peut-être ouverte.
La moyenne distance
Elle aura lieu sur la carte de la Salamandre, qui a été révisée pour l’occasion. C’est un terrain plutôt typique de la zone, comprenant des sommets très détaillés avec beaucoup de rochers et du micro-relief, des rentrants très denses en fougères avec une courabilité et une visibilité au sol très réduites, et des parties plates continentales avec des zones semi-ouvertes et des chemins rectilignes.
La course promet d’être très intéressante, car ce terrain normalement déjà technique dû à l’abondance de détails et la haute vitesse de course est rendu encore plus exigeant en fin d’été, avec la végétation basse qui bien poussé et peut maintenant faire plus d’un mètre et demi de haut. Être solide techniquement sera un atout de taille dans une forêt où il est facile de confondre un rocher avec un autre et se perdre dans les zones de postes.
La longue distance
Le dimanche pour finir, la distance classique sera tenue sur la carte juste en face, dans les Gorges de Franchard. Derrière ce nom digne d’un thriller se cache une forêt aux problématiques semblables, mais qui comporte entre autres une grande zone plutôt plate entourée par des flancs très techniques et riches en éléments (essentiellement des rochers, pour changer).
Rien de très nouveau donc, mis à part la distance et les interpostes plus longs qui autoriseront donc aux coureurs l’utilisation du dense réseau de chemins, et permettra des choix d’itinéraires intéressants, avec un compromis entre détours, dénivelé et complexité. Là encore, la précision technique ne sera pas à négliger car la fatigue mentale est forcément plus importante sur ce format long et physique, et peut lier à de grosses erreurs dans les zones de rochers techniques.
Les favoris
Chez les hommes élites, avec l’absence de Lucas Basset, Frédéric Tranchand et Nicolas Rio, la porte est grande ouverte pour Mathieu Perrin et Loïc Capbern qui ont brillé sur la OOcup, ainsi que pour Quentin Rauturier qui s’entraîne depuis un mois en Suède. En sprint, on a hâte de découvrir comment les cartes ont été rebattues et comment les seniors - notamment Maxime Rauturier et Adrien Delenne - ont géré cette période difficile de confinement, et l’absence quasi-totale de sprints en confrontation cette année.
Pour les dames élites, il semble qu’Isia Basset soit la favorite incontestable de la compétition, après la rafle des premières positions qu’elle a effectué à la OOcup la semaine dernière. On garde tout de même un oeil sur Florence Hanauer, Cécile Folzer et Chloé Haberkorn, ainsi que toutes les autres candidates aux sélections qui vont sans nul doute arriver avec le couteau entre les dents et l’envie d’en découdre.
Les juniors Hommes, quant à eux, comptent aussi des athlètes de niveau international comme Guilhem Elias, Guilhem Haberkorn, Quentin Moulet et Quentin Andrieux, pour ne citer qu’eux. La bataille va là aussi être serrée, avec une belle densité chez les juniors et une seule compétition en ligne de mire.
Chez les juniors dames enfin, Cécile Calandry semble en grande forme et est la claire favorite de la compétition. Ces terrains techniques laissent cependant la porte ouverte à Alina Palcau, Hélène Champigny, ainsi que la locale Perrine Toussaint, et plus généralement à quiconque saura effectuer une course propre et bien menée sur ces cartes exigeantes.
Ces pronostics sont bien sûr très incertains suite à cette période sans compétition. Peut-être sera-t-on surpris plus d’une fois par les performances d’un coureur qui aura mieux géré le confinement et la reprise. On attend donc cette première compétition nationale de l’année 2020 avec impatience !
Crédits images : Fontainebleau Tourisme