La Oocup existe depuis 2002, et est à la base une compétition slovène. Cette année, elle a de nouveau lieu en France, après l’édition de 2018 qui avait lieu aux Plans d’Hotonnes. L’événement réunit cette année 1700 coureurs, en grande partie français. C’est la première échéance sportive de CO en France depuis le confinement, c’est donc l’occasion pour les meilleurs de se mesurer après de longs mois sans objectif majeur, mais aussi pour tous les orienteurs de retrouver l’ambiance et l’effervescence de la compétition !

Le terrain

Etape 1

L’étape 1 se déroulera sur la carte du col de la Faucille, située entre 1300 et 1500m d’altitude, sur les crêtes du Jura. Les informations de l’organisation à propos du terrain :

Terrain alpin exigeant à la fois sur le plan physique et technique. Relief détaillé et végétation diffuse. Le terrain est composé d’un mix entre des zones ouvertes ou semi-ouvertes de pâturages, ainsi que de zones de forêt.

C’est la seule étape dont on dispose une ancienne carte, toutes les autres étapes sont des nouvelles cartes, qui ont été faites spécialement pour l’occasion.

Ancienne Carte

Cette ancienne carte est intéressante, car on peut la comparer avec la nouvelle, dont on dispose d’un extrait dans le bulletin :

Comparaison 1

Une deuxième comparaison, cette fois avec un extrait de la page facebook :

Comparaison 2

On voit que le style de cartographie a beaucoup changé. L’utilisation de l’ancienne carte reste donc très limité, dans la mesure où la plupart des éléments auront disparu, ou du moins auront été très modifiés sur la nouvelle carte. Elle permet cependant de mieux comprendre ce que les organisateurs appellent “un mix entre zones ouvertes et semi-ouvertes de pâturages”. Ce dont on peut être certain, c’est qu’il y aura des zones avec une très bonne visibilité. Peut-être même aurons-nous droit à une vue sur Genève du haut de la carte !

Etape 2/3

Les étapes 2 et 3 se déroulent, elles, sur la carte des Moussières. C’est une carte à priori plus “classique” du massif du Jura et du Bugey, c’est à dire des terrains karstiques, typiques de la OOcup.

Un terrain “karstique” est caractérisé par un sol calcaire, avec un relief tourmenté, peu d’éléments d’eau (marais, etc..), et beaucoup de roches au sol.

Ce terrain a déjà été cartographié, mais la carte est très vielle. Plus récemment, une partie de la zone de course du Raid O’bivwak 2016 couvre le lieu de l’étape.

Ci-dessous l’extrait de la carte du raid en question :

Image

On peut ainsi retrouver les emplacements des extraits de carte et les comparer :

Extrait Etape 2/3

Extrait Etape 2/3

On remarque donc que la carte, qui paraît verte sur l’ancienne version du raid, ne le sera en réalité pas tellement. On doit quand même s’attendre à des zones très techniques !

Les commentaires des organisateurs sur le terrain :

Le terrain est composé de vallées et de flancs raides, ainsi que de parties plates au relief diffus. La végétation réduit souvent la visibilité et la vitesse de course. La quantité de roches présentes sur le sol varie. Le terrain est très technique.

Etape 4

L’étape 4 promet d’être un highlight de la semaine. Les commentaires de l’organisateur sont alléchants :

Peut-être l’étape la plus technique de la semaine. Une superbe hêtraie avec une bonne visibilité et globalement une bonne vitesse de course. Le relief est très détaillé, et les chemins peu nombreux.

Une ancienne carte existait, mais la nouvelle promet d’être beaucoup plus technique, comme on peut le voir sur l’extrait ci-dessous :

Comparaison Etape 4

Etape 5

La dernière étape se situe dans une zone qui n’as pas à notre connaissance été utilisée récemment. Cependant on peut la resituer, il s’agit de la zone au sud-ouest des Plans d’Hotonnes.

Ci-dessous une situation de l’extrait de carte :

Position Etape 5

Les organisateurs prévoient un bon nombre de pâturages et des hêtraies. De quoi se faire plaisir pour une belle dernière étape !

Les favoris des courses Elites

Après 9 mois sans compétitions, il peut être difficile d’estimer l’état de forme des athlètes en ce moment. Cependant, avec les 2 stages organisés au mois de juillet par l’équipe de France dans le Jura et le Vercors, deux types de terrains très similaires aux terrains des prochains jours, on a quand même une petite idée des favoris des catégories Elite.

Favori incontestable des M21E, Lucas Basset a passé son printemps à gambader dans les forêts suédoises, et s’il avait déjà une marge considérable sur les autres concurrents, celle-ci est donc d’autant plus importante. Loic Capbern ressort très en forme du confinement, avec un niveau physique au dessus du lot. S’il parvient à effectuer des courses propres, il sera difficile à aller chercher. Mathieu Perrin et Guilhem Elias sont évidemment à redouter, brillant notamment par leur propreté technique sur ces terrains détaillés. Benjamin Leduc a également montré de belles performances lors des deux derniers stages et sera un adversaire à ne pas sous-estimer. Derrière ces favoris, on retrouve bien sûr une grosse densité avec de nombreux membres des groupes France.

Chez les dames Elites, la grande favorite est évidemment Isia Basset, médaillée de bronze au Championnat du Monde de Moyenne Distance 2018. Derrière elle, Maëlle Beauvir, Chloé Haberkorn et Florence Hanauer sont de sérieuses concurrentes mais vont devoir se battre pour la talonner, et sont suivies de près par toutes les autres coureuses du groupe France. On note aussi la présence de l’anglaise Grace Molloy, championne du Monde Junior de Relais et médaillée de bronze en Sprint et LD l’année dernière. Si elle réussit à tirer son épingle du jeu dans les terrains jurassiens, elle peut faire du dégât.

On compte tout de même un nombre très faible d’étrangers, la raison est probablement l’épidémie de gastro-entérite qui secoue le monde entier depuis ce printemps.